ANALYSIS MENTOR
Guy Moreno
« Une Vision Clinique du monde des Humains et de L’entreprise »
NON, VOUS N'ÊTES PAS MORTS ... TRES CHERS DISPARUS..

NON VOUS N'?ES PAS MORTS ...

La perte d'un ?re cher (mon neveu-filleul Laurent Reink?EIMS) m'a amen? r??ir et analyser la "pantomime" sociale ?aquelle nous nous sommes convertis, malgr?ous, depuis des d?nnies ?orce de d?ristianisation et de volont?e progressisme soci?l. J'ai donc lu et visit?t voulu r??ir sur mes regrets d'une tradition perdue d'une certaine int?ation de ce passage dans l'ETERNITE de nos vivants chers ?os c?urs.

Depuis de 4 bonnes d?nnies et au fur et ?esure de l??lution de nos m?urs et us et coutumes sociaux qui ont vus s??ater, se disloquer en lambeaux la Famille, le Travail, la Soci? humaine affective et collective, nos croyances religieuses personnelles et sociales, nos engagements respectifs et notre regard respectueux ??endroit de la Nation, le Drapeau, la citoyennet?ivisme, nous nous » sommes reconfigur?» autrement et avons modifi?onsid?blement notre vision et mode de fonctionnement au point de sombrer dans un h?nisme d?id?t d?ltipli?t de nous faire cultiver de pr?rence le DROIT tt/ou le Droit de au DEVOIR de?. Nous avons m? chang?otre regard sur ce qui constituait la cha? d?un lien inali?ble et indestructible , celui de notre rapport ?e qui est l?origine de notre vie sur terre et d?ndance ?os g?teurs biologiques ou autres..

Ainsi fait nous avons une certaine visibilit?e la vieillesse, la mort , un peu comme une mort anonyme, imaginaire, caricatur?(celle du cin?) qui se d?loppe au d?iment d?une vision famili? affective de proximit? une mort personnelle, singuli?, individuelle ?Si la mort biologique n?est pas abolie (m? si un certain fantasme d?immortalit?ous traverse), la place accord??a mort ?sociale?, ?ette inscription de la mort dans nos soci?s, dispara?de plus en plus. Et l?une des mani?s de faire dispara?e la mort consiste ?a rendre visible dans les m?as, sur-visible.

Un lent processus historique tend ?ffacer la mort de la soci? » Rappelons quelques ?dences historiques, Philippe Ari? Essai sur l?histoire de la mort en Occident,? et Michel Vovelle ou de sociologues comme Norbert Elias, montrent bien que nous assistons ?n ?d? de la mort?, ?ne ?mort interdite?, ?e que Gorer appelle une ?pornographie de la mort?. La mort n?est plus visible. Philippe Ari?qualifie cette situation ?de ph?m? particuli?ment inou? Selon lui, nous vivons, depuis une cinquantaine d?ann?, ?une r?lution brutale des id? et des sentiments traditionnels?. Pendant mille ans, l?homme, ?sentant la mort venir?, comme le dit la Fable de La Fontaine ou la Chanson de Roland, convoquait son entourage pour faire ?uvre de transmission mat?elle et spirituelle. Ces temps du mourant, du rituel et du deuil ont effectivement disparu. Nous assistons, aujourd?hui, ?a phase ultime de cette disparition sociale, avec l?incin?tion ? disparition du corps et du lieu de s?lture. Celle-ci n??it quasiment pas pratiqu?en France il y a encore vingt ans; elle repr?nte aujourd?hui 20 % des pratiques fun?ires et avoisine les 40 % en Allemagne et les 71 % en Grande-Bretagne. On peut dire que cette disparition du corps sera, sans doute, pour partie, le stade ultime, le dernier moment de cette disparition du temps communautaire et de tout ce que repr?ntent ?les pompes fun?es? ».

On ne peut que s??nner de cette disparition programm?. Autrefois, la mort avait une forme, un cadre, une habitude, une pratique dans lesquels le mourant, le cadavre, les angoisses, les personnes endeuill? et le temps du deuil prenaient place. Cette forme organisait l?ensemble. Chacun savait, quand la mort arrivait, la place qu?il devait tenir. Le mourant et/ou la famille proche d??it l?ouverture des c?monies et des pompes fun?es. Alors, dans un jeu de r??r??ar avance, la famille assistait le mourant, les pleureuses pleuraient, les cur?confessaient et consolaient, les voisins visitaient. Les uns pr?naient, les autres faisaient le n?ssaire, les volets se fermaient. Personne n??it indiff?nt. Tout semblait r??e lui-m? comme une sorte partition musicale sans chef d?orchestre. Le mourant, la famille, les femmes, les voisins, le cur?tout le monde savait, par avance, le morceau qu?il avait ?ouer.

Mais le progr?aidant , notre vision de la « mort » aussi, cela fait 2 ? d?nnies minimum, la grammaire fun?ire s?est perdue, la langue mortuaire nous est devenue ?ang?. La mort, Elle, est l?pr?nte mais nous ne savons plus lui parler, plus en parler et encore moins l?apprivoiser. Nous avons perdu les mots, les gestes, les attitudes. Mais pas seulement c?est comme si elle ?it interdite de s?ur, nous l?externalisons, nous la sortons de notre foyer, milieu de vie des vivants? Oui nous disons « fin de vie » et l?envoyons ??h??al et/ou en chambre fun?ire pour ce que nous pensons ?e une commodit?our nous?Nous ?rtons m? la pr?nce des enfants de ce dernier moment pour les pr?rver dit-on m? ! Avant la mort ?it pr?nte dans la maison et on l?accompagnait en veillant, en priant en commen?t ?ivre son deuil, la perte de l??e cher? Maintenant, c? est devenue une langue morte, oubli? disparue ! Faute de mieux, un silence d?incompr?nsion s?est install?D?rmais, les gens ne meurent plus; ils disparaissent. En quelques semaines, un voisin, un ami, un parent est retir?e la communaut?es vivants. Et aussit??n mur de silence entoure son souvenir et sa famille. Certes, les familiers peuvent en parler entre eux, dans l?intimit?mais il ne faut pas en parler ailleurs. Le disparu n?est plus. Il n?a plus sa place dans la communaut?es vivants.

Ainsi, s?est impos?rogressivement un nouvel id?, l?id? moderne: mourir sans s?en rendre compte, faire dispara?e la mort et le mort du champ social. Cet id? d?une mort inconsciente est celui d?une mort sans inscription sociale, qui ne perturbe pas la soci?, les individus. D?lors le mourant n?est pas accompagn?ar la communaut?t les rites d?antan?.

Et/ou si peu, selon moi ? Et ce ne sont pas les c?monies civiles et/ou religieuses arrang?, organis?, orchestr?, sc?ris? devenues maintenant coutumi?s dont la Soci? Moderne des Humains(les Familles) s?est laiss?dessaisir en le sous-traitant ?ette nouvelle industrie de la Mort, les « Pompes Fun?es », qui quelles que soient les pr?utions d?usage humaines et sociales d?lopp? ?es moments dramatiques et traumatiques, ne r?ent pas pour autant d?autres cons?ences d?ordre psychiques, psychologiques, psycho-affectives, que l?on d?gne sous le vocable, aujourd?hui pour tranquillit??esprit, « Humaines »?

On occulte presque cyniquement le vide, la douleur, la souffrance, la peine, la tristesse, les signes de d?ession du chagrin en se disant solides et revendiquant une force morale plus « mime » que r?le, en m?ire, souvenir de notre DEFUNT DISPARU ?. (?it par GUY MORENO Clinicien d'entreprise ce 4/07/20)

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Catégorie : Reflexion édité le 05 Jul 2020 à 8h35.
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