ANALYSIS MENTOR
Guy Moreno
« Une Vision Clinique du monde des Humains et de L’entreprise »
CHAPITRE 2 : DU FINANCEMENT DES TPE…ETERNEL « SERPENT DE MER » ET/OU « PERFIDE ALBION » DE NOS INSTITUTIONS FINANCIERES DEDIEES ??

 

CHAPITRE 2 : DU FINANCEMENT DES TPE… ÉTERNEL « SERPENT DE MER » ET/OU« PERFIDE ALBION » DE NOS INSTITUTIONS FINANCIÈRES DÉDIÉES ??

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Le FINANCEMENT DES TPE est l’objet de réflexions, d’études, de recherche de solutions depuis que l’Entreprise, organisation économique et humaine existe, et si chacun des protagonistes réfléchit sur le sujet, l’étudie en profondeur, qu’il s’agisse d’individus, d’organisations, d’institutions, d’organismes publics et/ou privés les solutions restent toujours aléatoires, incomplètes, partielles, plus ou moins insatisfaisantes et/ou inadaptées…Elles constituent un sujet que personne ne prend par le bon bout, et reste l’objet d’une attention soutenue sans qu’il y ait jamais de vraies solutions , en ce sens on peut l’assimiler à un « serpent de mer » monstre jamais vu, identifié, défini mais qui fait illusion , et dont on ne sait quelle forme il a…

Peut-on dire de nos institutions quelles qu’elles soient qu’elles incarnent pour celles dédiées au soutien et à l’accompagnement financier des TPE, qu’elles seraient « perfide ALBION » ?

¨POURQUOI PAS !!! Elles s’intéressent certes aux TPE ainsi qu’aux Chefs de TPE, mais sans démontrer suffisamment de pertinence, de judiciosité, de discernement à leur encontre, un peu comme si elles n’y croyaient pas fondamentalement. A tel point qu’il est difficile de faire confiance à ces institutions ou organismes qui ont toujours une bonne raison de ne pas trouver la solution adéquate à une demande de financement quelconque et qui rend les chefs de TPE frileux et réfractaires à faire appel …

Je suis particulièrement surpris en tant que cofondateur et Président d’honneur de la Confédération Patronale Syndicale Nationale des Très Petites Entreprises de voir et d’entendre, et ce, qu’il s’agisse des pouvoirs, des organisations et des institutions publics et/ou privés (patronaux et syndicaux nationaux) et dont c’est aussi la responsabilité de s’en (pré)occuper pour et dans la défense de leur identité et leur pérennité économique et sociale, faire de l’incantation communicante sur cette population d’entreprises dites « TPE » (0 à 20 personnes), sachant que toute décision, action,

 

législation les laisse de côté et les ignore quasi volontairement au profit des PME ( comprenant 135000 de 10 à 250 salariés, les 4500 de plus de 250 salariés et ETI, et les entreprises de l’état patron…)

Il n’est pas vrai, ni honnête de dire pour les « incantateurs patentés », ni de penser et croire que ce faisant, tout le monde y pense, tout le monde s’en préoccupe, et tout le monde fait en sorte de traiter des difficultés, des contraintes, des obstacles, des freins de toute sorte et toute nature et que nous facilitons la vie de ces populations d’entreprises qui RESTENT » le sel et le poivre » d’une part de l’esprit entrepreneurial, d’autre part de la création et développement du travail et de l’emploi, enfin de la richesse économique de la Nation… Car en réalité nous affirmons HYPOCRITEMENT des arguments, à qui veut l’entendre, visant à démontrer que nous serions promoteurs et des inconditionnels de l’ECONOMIE D’ENTREPRISE et de l’ENTREPRISE, et » nous laissons depuis des lustres, voire continuons d’acter et d’inventer, des mesures et conditions qui paralysent, inhibent, annihilent l’existence de l’ENTREPRISE grâce à laquelle se réalise l’HOMME.

A tel point que quasiment tout le monde qu’il soit syndicat patronal et/ou pouvoir public ne sait ni la définir, ni la dimensionner humainement et économiquement.

Si l’on se réfère aux études et analyses statistiques (INSEE, Le Rucher, Patronat, pouvoirs publiques…) 97% des entreprises françaises sont TPE, alors que les PME, soit celles qui emploient de 20 à 250 salariés n’en représentent que 3% et les grandes entreprises (250 à plus…) ne constituent tout juste que 0,2% de ce tissu des Entreprises.

Ainsi Les TPE, incluant notamment les artisans, représentent plus du tiers de l'emploi en France : 37%, contre 27% pour les PME et 36% pour la grande entreprise. Elles produisent à elles seules 28% de la valeur ajoutée en France, contre 25% dans les PME et 47% dans les grandes entreprises. Il est très surprenant de constater depuis des lustres, que le monde des Médias, mais également les grandes organisations patronales et institutionnelles diverses, lorsque l’on traite de l’économie, s’évertuent à mettre en exergue et promouvoir le cas des grandes entreprises, que l’on parle de résultats financiers et/ou de conflits sociaux qui s’y jouent , et que l’on mette au rang de « portion congrue » cet « écosystème TPE », que l’on reconnaît seulement aujourd’hui, oui n’en déplaise à quiconque, être l’ acteur Majeur du développement du tissu économique et de l’emploi en l’associant aux PME.

Ce parti pris consiste donc à se focaliser sur à peine 3 % des entreprises françaises.

Certes on associe toujours dans l’acronyme « PME/TPE », mais TPE est confusément fusionné dans PME et disparaît dans la masse. Les PME, mais plus les TPE jouent, d’autre part, un rôle primordial dans la création d'emplois dans de nombreux pays : d'après des études menées par l'OCDE, les PME représentent, suivant les pays, entre 95% et 99% des entreprises et entre 60% et 70% des créations nettes d'emploi.

Ainsi fait, si la TPE est une variable incontournable, indiscutable, inéluctable de l’économie de notre pays, et reste source de l’esprit d’entreprendre, nous nous devons d’être conséquents sur tous les aspects, modes de

 

fonctionnement opérationnels du système bancaire et institutions publics, et veiller à réformer et d’éradiquer la vacuité et carence de ces supports moyens en matière de FINANCEMENT et SOUTIEN et ACCOMPAGNEMENT POUR LEUR PÉRENNITÉ. »

Préoccupé par ce problème, parce que je l’ai vécu moi-même en son temps [ En effet 55 ans durant de ma vie professionnelle, je fus créateur et développeur de structures d’entreprises TPE en m’efforçant de ne jamais dépasser les seuils de 9, ou 19, ou 39 personnes afin d’éviter les lourdeurs législatives, sociales, économiques, j’ai aussi accompagné, aidé, assisté de nombreuses PME/PMI nationalement et internationalement d’un point de vue « STRATÉGIE RESSOURCES HUMAINES »et j’ai pu vivre concrètement sur le terrain toutes ces problématiques, sans oublier mes mandats divers MEDEF, CCI, EDC, CJP , etc.],j’ai procédé à une recherche documentaire sur ces sujets complexes , et suis allé un peu partout sur différents sites dont MEDEF, EXPERTS COMPTABLES, le RUCHER , l’INSEE, EUROSTAT, APCE, MINISTÈRE DES FINANCES , AFE, DG TRÉSOR, APCE , l’OCDE. etc.

Ainsi le Ministère des Finances et des Comptes Publics et celui de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique avait missionné (2014) » L’OBSERVATOIRE DU FINANCEMENT DES ENTREPRISES » afin de procéder à

un état des lieux « de tous les aléas, toutes contraintes, toutes difficultés et diverse problématiques qui se conjuguent confusément dans tout ce qui constitue les modes et conditions d’aide et  de  soutien  en  matière  de  FINANCEMENT  DES  TPE.  Ma curiosité et mon regard documentaire à cet effet, ne firent qu’être confirmés, et me firent toucher du doigt la supercherie dans laquelle nous vivons depuis des années en terme de vacuité et carence quels que furent les moyens et supports mis en place par tous ceux qui se prétendaient et se revendiquaient d’être les meilleurs médecins , quels que leurs bords et sensibilité politique, de l’accompagnement et du soutien de l’ENTREPRISE, spécifiquement la TPE ET CHEF DE TPE ET DE SA PÉRENNITÉ.

En reprenant dans mes souvenirs de Chef d’Entreprise (1965-2017), et même si je fais des raccourcis plus ou moins sommaires j’ai observé, au fur et à mesure que les décennies se sont écoulées, que chaque gouvernement a versé au dossier déjà lourd de contraintes et de freins en 1965/1970, d’autres paramètres et facteurs de coercition qui n’ont fait qu’accroître et générer la « pathologie arthrosique rhumatoïde et chronique » dans laquelle nous vivions. En 1965, je créai mon entreprise de stratégie RH, et déjà dans les instances patronales on se plaignait d’un coût du travail lourd et l’on regrettait que l’entreprise croule sous le poids des charges sociales et d’une fiscalité injuste, le tout obérant les capacités de développement, et déjà l’on se plaignait d’une bureaucratie/technocratie ambiante qui rendait difficultueux la création d’entreprise et assiégeait l’entreprise dans et pour son exercice.

Ensuite sont advenues et survenues les « situations de crises » successives qui ne nous ont plus quittées depuis, telles que premier choc pétrolier (73), puis celle du textile et sidérurgie, puis celle de la métallurgie (machine-outil, mécanique, automobile, aéronautique, avionique etc), puis celle de l’agroalimentaire, puis celles du bâtiment et TP et tutti quanti avec leur cortège de mesures et des décisions prises d’un point de vue économique, politique, avec l’ouverture des frontières et libre circulation des hommes et marchandises, la construction européenne et les contingentements rendus utiles et nécessaires pour le fonctionnement le plus juste efficace, mais qui dans beaucoup de cas fragilisa notre patrimoine industriel performant à l’époque…Et qu’a-t-on fait pour réduire , éradiquer le mal, sinon pas grand-chose ??

Ces crises ont manifestement touché notre architecture mal charpentée et peu solidement construite d’un point de vue général politique et économique et industriel, et sont survenues des conséquences aux effets désastreux notamment d’un point de vue humain. En effet ces crises répétées mirent des cortèges d’humains sur la touche avec des modes opératoires pas toujours académiques qui nécessitèrent d’encadrer un peu la forme, car toutes les fausses bonnes justifications et rationalisations faisaient la loi considérant pour justifier les plans sociaux que les hommes  et  femmes  que  l’on  jetait  dans  les  cortèges  sociaux  étaient  devenus « mauvaise pioche » parce que soit surpayés, soit sous-formés, soit sur-formés et surpayés, soit en âge de pré-retraite, soit peu adaptables et/ou adaptés aux nouveaux enjeux industriels…Déjà le problème de la FORMATION PERMANENTE et/ou la FORMATION PROFESSIONNELLE TOUT AU LONG DE SA VIE se posait ???

IL fut un moment où ce fut la foire d’empoigne et les gouvernants culpabilisés, autant que la société et nation françaises aussi de ce mal nouveau qu’était le début du chômage de masse d’aujourd’hui, décida de faire un geste social qui coûta cher et encore de nos jours, indemniser le chômage à 90% durant presque 2 ans (gouvernement VGE).. Après cela, comme tout qui touche à l’identité et dignité humaines, de nombreuses lois sont devenues liberticides, car pour protégé l’Homme CONTRE LUI ET LES AUTRES , et le garantir dans son existence pour tout et contre tout, au point que l’état devient père et mère et tuteur tout à la fois… Ainsi donc on a enfermé l’humain « dans un statut, dans une fonction de VICTIME SOCIALE ET SOCIETALE »et l’on invente des cordons de sécurité, des ceintures de protection, des youpalas déambulateurs et, l’on crée ainsi, en culpabilisant le commun des mortels et en le prenant en otage, des gens assistés, aidés, accompagnés auxquels on a enlevé psychologiquement la capacité d’autonomie et de se réaliser, se tenir debout par soi- même ; ainsi fait, on a tant voulu protéger l’individu contre le mauvais sort, le mauvais patron, le mauvais riche, la mauvaise entreprise, le mauvais salarié que l’on a totalement oublié, occulté que, ce faisant, l’humain est psychologiquement formaté comme pauvre et faible malheureux, et s’y incarne… Ce faisant, on a le même phénomène chez l’entrepreneur qui se voyant identifier comme bouc-émissaire social et sociétal, vivre dans une société procureur à charge, et se voir en permanence dans le rôle et la fonction « accusé, levez-vous »et/ou « faites entrer l’accusé », et qui paie indûment le risque qu’il a pris en s’installant à son compte, celui-ci préfère jouer profil bas et ne faire que le strict nécessaire…Ainsi nous obtenons et engendrons un tissu social et sociétal ankylosé, paralysé, hémiplégique, inerte, sous rétention, asthénique, aphasique, déprimé, sombrant dans une léthargie ambiante….

En outre les moyens et supports que l’on met en œuvre, ou en place, que l’on invente pour favoriser et (ré)susciter l’énergie créative et créatrice, le réveil du dynamisme sont si complexes et compliqués à obtenir, si peu adaptés au besoin et tellement assortis de conditions d’octroi aussi décourageantes les unes que les autres pour les protagonistes et impétrants qu’elles échouent dans leur production….

Ainsi l’Observatoire du Financement des entreprise se devait de procéder à « Mieux comprendre les besoins et les modes de financement de cette population d’entreprises, les conditions dans lesquelles elles se financent afin de poser un diagnostic sur les éventuelles difficultés qu’elles pourraient rencontrer ou auxquelles certaines d’entre elles seraient plus particulièrement exposées par exemple dans certains territoires ou compte tenu de leur secteur d’activité. »

Ainsi pour confirmer mes dires plus en avant sur la judiciosité et pertinence des moyens mis en œuvre par toute organisation, institution publics ou privée, lesdits travaux avaient débouché sur la publication d’un rapport de son président, Gérard Rameix, qui, faute de consensus, n’engageait pas l’ensemble de ses membres, et invitait à des travaux plus approfondis à partir de données objectives. Les représentants des entreprises jugeaient notamment que les données rassemblées dans le rapport ne reflétaient pas la situation des plus petites entreprises et regrettaient l’absence d’information sur les évolutions des encours de crédits inférieurs à 25 000€.

« Parallèlement, la Banque de France a continué à enrichir son appareil statistique en collectant de nouvelles données, qui ont pu être exploitées dans le présent rapport. L’Observatoire a par ailleurs jugé utile de procéder à de nombreuses auditions des acteurs concernés par le financement des TPE. En particulier, les cinq grands réseaux bancaires, ainsi que des représentants des chefs d’entreprise ont été entendus. Les discussions au sein de l’Observatoire ont permis de faire converger les points de vue des différentes parties, en une vision commune.

Ainsi selon l’INSEE « Sur la base des travaux réalisés spécifiquement pour le rapport, le rapport montre la très grande hétérogénéité des TPE. Il fait notamment ressortir les points suivants :

•                  60% des TPE déclarent ne pas avoir de salarié ;

•                  Environ deux tiers des créateurs d’entreprises ont pour objectif principal d’assurer leur propre emploi ;

•                  L’écosystème des TPE est en renouvellement constant : un tiers des entreprises disparait au bout de trois ans et la moitié au bout de cinq ans ;

•                  Les comportements des TPE sont très hétérogènes. A titre d’exemple, une année donnée, seule une TPE sur deux investit, et les investissements les plus importants, supérieurs à 100 000€ ne concernent que 2% des TPE ;

•                  La situation financière de ces entreprises est elle aussi très hétérogène ;

•                  Les dirigeants de TPE sont souvent isolés tandis qu’ils assument le plus souvent seuls l’ensemble des activités de gestion, y compris la gestion financière pour laquelle ils ont parfois des compétences lacunaires.

Cette hétérogénéité de la population des TPE est une des clés essentielles d’analyse de leur accès au crédit de trésorerie. L’enquête de la Banque de France initiée avec la Fédération des Centres de Gestion Agréées à l’automne 2013 confirme que l’accès au crédit de trésorerie des TPE est moins aisé que celui des PME. Elle fait également apparaître la faiblesse de la demande de crédits de trésorerie, qui ne constituent du reste qu’une faible part de leurs besoins globaux de financement. L’Observatoire considère que le constat d’un accès moins aisé au crédit de trésorerie peut s’expliquer, outre par des dysfonctionnements dans le dialogue entre banques et chefs d’entreprise TPE, bien identifiés par la Médiation du crédit, par le fait qu’une part importante de TPE présente une structure financière déséquilibrée : si la majorité des TPE ont accru leurs fonds propres entre 2009 et 2011, un tiers des entreprises ont des fonds propres nuls ou même négatifs.

Ces difficultés de structure financière et de trésorerie peuvent aussi expliquer qu’une partie des TPE utilisent significativement les délais de paiement pour améliorer leur trésorerie : dans le secteur du B to B, qui est celui pour lequel la question des délais de paiement se pose avec le plus d’acuité, on constate que, par rapport aux PME, les TPE sont en moyenne payées plus vite par leurs clients et paient plus tard leurs fournisseurs.

Par ailleurs, en 2013, certains secteurs dans lesquelles les TPE sont fortement présentes, comme les secteurs qui dépendent de la consommation des ménages, ont connu des difficultés conjoncturelles importantes, qui se sont traduites pour les TPE par une détérioration de la situation financière, des tensions importantes de trésorerie et une très forte mortalité.

Les auditions de l’Observatoire ont montré qu’en France, les TPE financent largement leurs besoins de trésorerie par des découverts. Ils présentent une flexibilité et une facilité de mise en œuvre qui convient bien aux établissements bancaires et dans de nombreux cas également aux chefs d’entreprise, mais s’avèrent souvent plus onéreux que les crédits échéancés. Une part croissante des TPE finance également son besoin de fonds de roulement par de l’affacturage ; l’Observatoire considère cependant que ce service, au coût plus élevé, est loin d’être adapté à toutes les TPE.

L’accès des TPE aux crédits d’investissement semble globalement bon et les taux des crédits aux TPE sont en France les plus bas d’Europe. Le dynamisme du crédit aux TPE vient exclusivement des crédits d’investissement, et plus particulièrement de l’investissement immobilier. Une partie des TPE peuvent certes s’autocensurer dans la demande de financement bancaire, par crainte de se voir opposer un refus ou par sous-estimation de sa capacité d’endettement, et privilégient en conséquence l’autofinancement. Globalement cependant, la faiblesse de la demande vient essentiellement d’un manque d’appétit pour l’investissement, dont les causes – et les remèdes – ne semblent pas bancaires puisque l’offre de financement de moyen et long terme est généralement abondante.

Les TPE expriment aussi le sentiment que les banques leur demandent plus de garanties que par le passé. Pour l’Observatoire, ce phénomène est, entre autres, à relier à la gestion patrimoniale des entreprises qui conduit souvent les chefs d’entreprise à placer hors des sociétés d’exploitation, dans des SCI, les biens immobiliers professionnels. Les mécanismes de cautionnement mutuel (SIAGI et SOCAMA), qui sont adaptés pour les TPE, ne sont pas assez connus, et l’utilisation de garanties Bpifrance leur est souvent privilégiée, notamment par commodité.

Les auditions des réseaux bancaires ont montré le métier de masse que constitue le crédit aux TPE pour les réseaux ; à titre d’exemple, un des réseaux dispose de 5 500 collaborateurs en charge de la clientèle TPE, et près de 5 000 points de vente. Elles ont également montré que les banques opèrent un double mouvement qui consiste à étendre les services de banque en ligne, tout en renforçant la logique de proximité : ainsi certains réseaux indiquent avoir accru le niveau de délégation aux chargés de clientèle et aux directeurs d’agence, pour inciter les prises de décision au niveau local.

L’Observatoire estime que la relation entre les chefs d’entreprise TPE et leurs chargés de clientèle doit pouvoir être améliorée.

Il propose que les banques se mobilisent pour l’extension de certaines bonnes pratiques :

•                  Les chefs d’entreprise étant naturellement frustrés par les refus de crédits quand ils n’en comprennent pas bien les raisons, l’Observatoire propose que les directeurs d’agence des banques accordent systématiquement, en cas de refus de crédit, un entretien au chef d’entreprise s’il en fait la demande.

•                Alors que la plupart des réseaux bancaires ont mis en place des procédures de réponses dans des délais très courts à certains types de demandes de petits crédits, conduisant vraisemblablement à une baisse des délais de réponse moyens, il subsiste un nombre significatif de cas où les délais de réponse des banques aux demandes de crédits des TPE dépassent 15 jours. L’Observatoire propose que les banques réaffirment leur démarche de donner leur réponse systématiquement dans des délais de 15 jours maximums.

•                  Dans la mesure où la Médiation du crédit n’est pas connue de toutes les TPE, et notamment de celles qui pourraient être en situation d’avoir à y recourir, l’Observatoire demande aux différents réseaux d’adopter une pratique déjà mise en place par plusieurs d’entre eux : inscrire systématiquement sur l’ensemble des lettres de dénonciation la possibilité de recours à la Médiation du crédit aux entreprises.

•                  Les modes de fonctionnement des TPE étant relativement différents de ceux des entreprises plus grandes, les produits de financements bancaires qui leur conviennent ne sont pas les mêmes. Le découvert et l’affacturage qui sont fréquemment proposés aux TPE ne s’avèrent pas toujours être les solutions les plus adaptées ou les plus économes pour celles-ci. L’Observatoire recommande aux établissements de crédits de veiller à ce que les chargés de clientèle TPE soient en capacité de proposer aux TPE des produits de financement qui conviennent le mieux à leurs besoins.

•                  Les chefs d’entreprise de TPE vivent mal le départ de leurs conseillers clientèle et leur remplacement par un nouveau chargé de compte, qui ne connait pas leur dossier. Or, du fait notamment de l’ouverture de nouvelles agences, de la volonté des chargés d’affaire d’évoluer et de la concurrence entre réseaux bancaires pour employer les meilleurs chargés d’affaire TPE, le turnover de cette population peut dans certains cas être élevé. L’Observatoire propose que l’ensemble des réseaux bancaires retiennent pour objectif des durées de poste d’au moins quatre ans pour les chargés de clientèle TPE.

L’Observatoire se propose enfin de revenir sur le sujet du financement des TPE dans un délai de deux ans. Ceci permettrait notamment d’évaluer la mise en place de ces cinq bonnes pratiques. Toutefois, s’agissant de la troisième, la mise en œuvre peut être rapide » -(conclusions rapport de l’observatoire du financement).

Selon une étude d’AXA, « L’analyse des fonds propres souligne que la situation « moyenne » des TPE est relativement saine, mais qu’un tiers des TPE présente une insuffisance notoire de fonds propres.

L’analyse de la dispersion des ratios de fonds propres met notamment en exergue une part non négligeable d’entreprises en grande difficulté financière : pour 40% des TPE sans salarié et pour 20% des TPE employeuses, soit dans l’ensemble pour un tiers des TPE, l’analyse bilancielle fait état de fonds propres nuls ou négatifs.

Un tiers des TPE présente un solde de trésorerie quasi-nul et ces difficultés de trésorerie sont très souvent liées aux problèmes de structure financière. En conséquence, et quelles que soient les aides de tous les circuits bancaires dont la BPI, l’une des contraintes forte et qui altère et nuit au développement des TPE reste la sous- capitalisation, et bien sûr celui des fonds propres dont le manque cruel est flagrant et pénalise fortement d’abord le développement , ensuite la pérennité de la TPE (0 à 20 personnes sans distinction de statuts, ni d'activités professionnelles, ni d'appartenance). En effet l'un des grandes maladies dont souffrent quasiment le monde des Entreprises en FRANCE et en général, c'est le manque cruel de ressources financières et de fonds propres qui est endémique...Mais la TPE, entreprise individuelle personnalisée et "patrimoniale", quel que soit son statut juridique (2,100.000 millions) pépite et source de la dynamique économique, et aussi prometteuse de développement de l'emploi, est encore plus que les PME/PMI/ETI et autres GE, le parent pauvre de notre économie.... Ce qui fait sa fragilité et sa vulnérabilité et met en péril très souvent sa pérennité... Ces TPE ont très souvent du mal à passer le cap des 2 à 5 ans, toutes autant qu'elles sont, certes pas seulement à cause de cela, car il y a aussi le CHEF DE TPE, son projet, sa vision managériale, mais le financement et l’accompagnement par les banques des entreprises est un problème lourd pour notre économie...En effet les banques n'assument pas et/ou n'intègrent pas la notion de risque inhérent à la fonction, et je dirai même la mission de banquier. Et l'économie ne peut se cultiver sans accepter la part du risque de la vie.

Le manque flagrant de fonds propres qui pénalise fortement le financement du développement (absence directe de moyens et/ou de haut de bilan peu rassurant pour la banque et partenaires potentiels éventuels) …Manque de suivi (Tableaux de bords) …Pas de budget prévisionnel… Méconnaissance des coûts de revient…

Il semble ressortir, selon différentes études réalisées par Axa Entreprises en association avec IPSOS pas mal d’informations instructives sur l’état d’esprit des Chefs de TPE/PME qui témoignent de leur préoccupation et ressenti sur les difficultés et la complexité de leur rapport à leur fonction d’Entrepreneur au quotidien. Il s’ensuit que cela atteint et altère la liberté d’entreprendre, diminue la motivation à agir et perturbe la volonté d’engagement.   Ainsi les facteurs qui rendent la vie compliquée à nos chefs de TPE sont ;

2/ du point de vue de la Fiscalité et Règlementation ; La quasi-totalité des chefs d’entreprises interrogés font part de l’importance qu’ils accordent aux questions fiscales et règlementaires : 92 % évoquent « le poids de la fiscalité » ; 90 %, « la complexité de la règlementation » ; 90 %, « l’incertitude » en matière de fiscalité ; 86%, « le manque de visibilité sur les réglementations pesant sur les entreprises » ; 85%, « la complexité de la fiscalité » ... « Ce qui ressort des réponses des chefs d’entreprise interrogés, c’est le degré d’inquiétude et d’incertitude concernant les questions fiscales et réglementaires. Une majorité répond que ces problématiques leur apparaissent comme « très importantes » », souligne Antoinette Prost, Directrice des Études d’AXA Entreprises. »

L’étude des caractéristiques financières des TPE atteste d’un tissu économique fortement segmenté et met en exergue une sous-population particulièrement fragilisée. Enfin il est à souligner qu’avoir le recours à l’affacturage est intéressant pour faire face aux difficultés croissantes d’accès au financement court terme sans collatéral et que désormais c’est aussi un deuxième moyen de financement court terme des entreprises derrière le découvert », « présente de nombreux atouts pour limiter les effets de l’allongement des délais de paiement et des tensions qui pèsent sur la trésorerie des entreprises ». (écrit par GUY MORENO Président d’honneur de CNTPE)

Catégorie : Reflexion édité le 28 Mar 2018 à 15h03.
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